Extrait du "gai savoir", Nietzsche page 23 du livre de philosophie terminale
Explication de la l4 à l17
Nietzsche est un philosophe qui cherche l'origine des choses
➥philosophe généalogiste
Dans ses textes, Nietzsche met en italique et entre guillemet les concepts très important
➥Il faut donc les expliquer
Nietzsche définie la conscience comme un réseau de communication
➥la conscience n'est qu'une conséquence à la vie en société
Généalogie de la conscience (= recherche de l'origine)
-L'homme est une animal soumis à la nécessité d'un corps faible
➥L'homme a donc besoin des autres pour survivre
Vivre en société nécessite une conscience:
-La conscience permet d'exprimer clairement ses besoins, ses sentiments et sa pensée
➥La conscience permet d'exprimer les pensées conscientes, ce qui est nécessaire à la survie de l'homme
La conscience est à l'homme ce que l'instinct est à l'animal
-La pensée n'est pas propre à l'homme
➥Il existe une activité psychique chez tous les êtres vivants
-L'homme a besoin de communiquer avec les autres donc il a conscience de certaines de ses pensées
➥ ce qui est essentiel pour communiquer
-Le langage n'est qu'un monde communication qui est propre à sa vie dans une collectivité
➥C'est le seul moyen pour des êtres faible pour survivre
Nietzsche cherche à trouver l'origine et l'essence de la conscience
-Cette réflexion l'amène à renverser la tradition philosophie socratique
➥Nietzsche définie une thèse anthropologique qui dénonce les illusions de la conscience
-Comme tous les êtres vivants pensent, la conscience n'est pas l'expression du seul esprit
➥Il existe donc une pensée du corps
Nietzsche s'oppose donc à la thèse cartésienne, qui pose que le corps est distinct de l'âme et la pensée réservée à l'âme
-Notre psychisme n'est pas totalement conscient car l'âme est plus large que la conscience
psychisme: activité de notre pensée, de notre conscience, cerveaux...
psyché= âme
-La conscience est un phénomène collectif
Couple de notion: nécessité et liberté
-La conscience réflexive n'est que le résultat du besoin de vivre en société
➥La pensée n'est devenue conscience que par la nécessite des gens à communiquer pour survivre
-La conscience n'est pas l'expression de la liberté de l'homme, mais une obéissance à la nécessite qui pèse sur lui
-La conscience vient au secours du corps qui est faible
-L'homme ne s'exprime pas par volonté, ni par liberté mais par nécessité
-L'homme est doué d'une pensée inconsciente comme tous les êtres vivants
-Notre pensée consciente n'est que la pensée nécessaire à notre survie en société
➥Notre parole et notre conscience ne sont que l'expression d'un besoin
➨Toute connaissance, valeur moral, règle social ne serais que l'effet de la nécessité et non le témoignage de notre liberté
Si la conscience réflexive est fait d'une nécessité, elle ne peut être l'expression de la volonté ou de la liberté
Donc la conscience et la pensée, présentée traditionnellement comme la dignité de l'homme, ne serais que l'effet de la vie en société
Alors, qu'en est-il de la valeur de la pensée consciente et de la liberté humaine ?
Freud: médecin, mais pas un philosophe
Grand lecteur de Nietzsche
Freud va encore plus loin dans l'hypothèse d'une inconscience psychique
Il écrit dans "l'inquiétante étrangeté"(1917): "le psychique en toi ne coïncide pas avec ce dont tu es conscient; ce sont deux choses différentes que quelque chose se passe dans ton âme et que tu en sois informé"
➥Freud dénonce l'illusion selon laquelle nous serions conscient de tout ce qu'il s e passe en nous
➨Freud s'oppose à la philosophie cartésienne
Cette par inconnue de nous, Freud la nomme " inconscient"
ne sommes nous pas dans l'illusion lorsque nous croyons être maître de nous même ?
Freud se place dans une tradition scientifique en se référent à 2 blessures narcissique célèbre
-l'héliocentrique (➨L'homme n'est pas le centre du monde)
-Le Darwinisme (➨L'homme n'est pas une créature divine supérieur)
Freud annonce sa découverte comme étant la 3ème blessure infligée à l'égoïsme humain
Il affirme que le "moi" n'est pas "maître dans sa propre maison" contrairement à la croyance naïve des hommes
➥Il existe une part de nous qui nous échappe, que nous ne pouvons pas maîtriser et dont nous n'avons pas conscience
➨Freud remet en cause le libre arbitre
Texte de Spinoza: "nul ne sais ce que peut le corps" (Éthique)
Spinoza est un auteur qui a rejeté la thèse de la suprématie de l'esprit sur le corps, bien avant Nietzsche ou Freud
Spinoza pense que c'est l'ignorance qui conduit l'homme à croire qu'il choisit réellement
Il s'oppose au dualisme de Descartes et considère que le corps et l'âme agissent en parallèle
-Le corps incite l'âme, et inversement
➥Pas de suprématie de l'une sur l'autre
➨L'activité du corps et de l'âme ont des causes inconscientes et des effets conscients
➨Spinoza remet en cause la conception cartésienne du libre arbitre
On affirme à tort, par ignorance que l'âme a un empire sur le corps
Thèse qui s'oppose au cartésianisme
L'affirmation d'une suprématie de l'âme sur le corps n'est elle qu'une fausse croyance soutenant à tort la thèse du libre - arbitre ?
1er moment: l1 à l5
Thèse qui affirme l'unité de l'âme et du corps
2ème moment: l5 à l10
Il dénonce la thèse cartésienne qui est la croyance de la suprématie de l'âme sur le corps
3ème moment: l10 à l20
Référence à l'expérience commune en prenant 2 exemples: les animaux et les somnambules
➨Double ignorance
➥On ne sais pas quel pouvoir as le corps sur l'âme
➥On ne sais pas quel pouvoir a l'âme sur le corps
4ème moment: l120 à fin
Conclusion du texte: les hommes s'illusionnent en pensant que leurs actions viennent de leurs esprits
Les hommes confondent la conscience 'un vouloir et la libre volonté car ils ignorent la vrai cause de leurs actions
REMARQUE: libre arbitre = libre volonté
La conscience n'est peut être que l'effet de la nécessité propre à la vie en société plutôt qu'un privilège
De plus, la conscience n'est peut être pas dominante, l'inconscient psychique ou le corps participeraient peut être aux mouvements de l'âme
En quel sens sommes-nous libre ?
Étude du texte de René DESCARTES, Méditation IV
La liberté semble être dans la seul action de choisir
Le libre arbitre est l'exercice de notre libre volonté
➥Nous sommes la principale raison de nos actes
Choisir est délibérer en utilisant notre raison pour le meilleur "choix"
Donc choisir dans l'ignorance n'est pas égal à choisir dans la connaissance du bien et du vrai
Dans ce premier cas, nous sommes indifférents aux choix à venir car aucune raison ne nous pousse sur une voix plutôt qu'une autre
➥Cette indifférence est faussement prise pour la liberté la plus grande
➨Quand nous ne savons pas, nous pensons avoir une plus grande liberté de choix
Descartes affirme cette indifférence est le "plus bas degré de la liberté
Car le choix fait dans la plus grande connaissance est le plus haut degré de liberté
Nous utilisons notre libre volonté pour atteindre nos buts et ainsi, orienter notre avenir
Ainsi, pour être libre, nous devons exercer notre libre volonté et lui joindre la plus parfaite connaissance
➨La connaissance est donc essentiel pour être libre
La volonté est la plus ample et la plus étendue car c'est une trace du divin en en l'homme
La volonté paraît plus grande en dieu pour 2 raisons:
-Dieu joint sa connaissance et sa puissance et n'as jamais d'hésitations
➥la volonté est donc plus ferme et plus efficace
-La volonté de Dieu s'étend sur toute chose
Mais la volonté de l'homme est la même formellement, seul son usage est différent
Quand nous choisissons, aucune puissance extérieur s'impose à nous
➥C'est nous et nous seul qui décidons
Libre-arbitre: libre volonté indépendante de toutes contraintes interne ou externe
Le libre arbitre semble consister en le seul exercice de notre volonté
Si cette condition est nécessaire, est elle suffisante ?
Car, la liberté ne connaît-elle pas des degrés d'exercice ?
Sommes-nous le plus libre dans l'indifférence ou dans l'inclination vers un des choix possible ?
Comment une inclination pourrait-elle se distinguer d'un déterminisme ?
1er moment: l1 à l7, Comparaison volonté humaine, volonté divine: distinctions et similitudes
2ème moment: l7 à l17: définition de la volonté: elle est puissance de choisir ou d'élire, étrangère à toute contrainte et à toute intervention externe au sujet
3ème moment: l17 à l22: distinction de deux degrés de liberté
Le plus bas, avec l'indifférence et le plus haut, avec la connaissance
La thèse de Descartes est soutenue par l'idée de sujet transparent à lui même, il a conscience de tout ce qu'il se passe en lui
➥Descartes suppose un " psychisme totalement conscient"
Pour Descartes, penser c'est avec conscience de quelque chose et avoir conscience de soi en même temps
Ainsi, vouloir c'est avoir conscience d'une volonté
La conscience coïncide avec la connaissance
➥Rien de ce qui se passe en nous ne nous échappe
-Seul le corps peut pourrait produire de l'inconscient: l'inconscient corporel
Par contre, d'autres philosophes comme Leibniz ou Freud soutiennent le thèse d'une pensée inconsciente
Thèse de Leibniz s'appuie sur cet argument: Le Tout est constitué de Parties
Mais nous ne perceront pas toutes les parties du tout
Par exemple, à cause de l'habitude, on ne fais plus attention à une perception
De plus, il existe des "petites perceptions" qui échappent à notre conscience
Exemple: le bruit de chaque goutte d'eau qui tombe, dans une cascade
Nietzsche puis Freud critiquent la thèse d'un sujet transparent à lui même
➥Un inconscient psychique remet en question l'idée de liberté du sujet et ce qui est réellement la cause de notre "volonté"
-C'est ce qu'a objecté Spinoza, dès le XVIIè siècle
La conscience (en tant que pouvoir de réflexion), peut nous apparaître comme ce qui fait de nous des êtres libres
Mais si nous sommes dirigés, malgré-nous, par des forces psychiques inconscientes, somme nous vraiment des sujets autonomes, maîtrisant nos actes ?
Le libre arbitre est il une illusion ?
-Le déterminisme: est a thèse qui affirme que les phénomènes naturels sont liés entre eux par des lois invariables et que chacun d'entre eux est nécessairement l'effet et la cause antérieur et distincte de lui
➥Appliquée à l'homme, le déterminisme s'oppose au libre arbitre car elle dis que les actions et les pensées de l'homme ne seraient que le résultat nécessaire de certaines causes antérieurs distinctes de sa volonté
-Le libre arbitre: désigne le pouvoir de se déterminer soi-même par sa propre volonté, indépendamment de toute contrainte externe et interne (servitude passionnelle).
Le libre arbitre n'est pas la liberté extérieure d'agir Mais la liberté intérieur de vouloir.
C'est donc la possibilité d'être la cause de ses actions et de ses pensées (la capacité d'initier une action ou un jugement qui ne soit pas le résultat nécessaire de causes qui nous échappent)
Rappel: nécessaire = qui est et ne peut pas ne pas être
Dans La lettre à Schuller Spinoza nous dits que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent
Les appétits sont nos tendances et nos désirs
Donc avons conscience de certains de nos désirs et de nos actions, mais nous ne sommes pas conscient de ce qui produit ces désirs ou ces actions, ce qui fait que nous croyons que nous les produisons librement
Ainsi, nous croyons agir librement alors que nous agissons à cause d'une nécessité car nous ne sommes pas "hors de la nature", nous ne sommes pas un empire dans un empire
Spinoza compare l'homme qui se croit libre à une pierre qui pense
Prenons une pierre et donnons lui une impulsions, à cause des principes d'inertie, la pierre continuera de se déplacer après avoir reçus son impulsion
Spinoza nous propose d'imaginer que cette pierre a une conscience
➥ayant conscience de son mouvement mais pas de l'impulsion qui a créé ce mouvement, la pierre pensera bouger librement et volontairement
➥bien que ce mouvement soit née d'une cause extérieur
Les hommes sont dans la situation de cette pierre, ils croient à leu libre arbitre par ignorance des causes réelles de leurs désirs et actions
Liberté absolue: qui ne dépend de rien d'autre que soi
Liberté relative: qui dépend d'autre chose que soi
Spinoza ne dits pas qu'il faut renoncer à désirer ou à vouloir
Spinoza nous dits que nous devons le faire en utilisant la connaissance de notre nature
Ainsi, nous vivrons mieux et atteindrons le bonheur et éloigneront les "passions triste"
Pour appuyer la thèse de Spinoza, on peut utiliser des découvertes scientifiques récentes:
-Il y a une relation de dépendance entre certaine formes névrotique d'anxiété et des différences génétique
-L'imagerie cérébrale montre que le cerveau d'une personne schizophrène a une configuration particulière
Ces récentes découvertes tendent à montrer un inconscient biologique, au delà de l'inconscient psychique de Freud
L'inconscient psychique c'est l'infrastructure génétique de notre cerveau,qui, avant ou après la conscience, influe sur notre comportement, émotions,intentions...
Par contre: l'influence n'est pas une nécessité
Le but n'est pas d'affirmer un déterminisme absolue mais de savoir ce qui détermine le cadre dans lequel nous avons une liberté relative et un certain pouvoir
La conscience se révèle être une source de connaissances sur soi incertaine et incomplète
Par conséquent: la thèse de la connaissance de soi, du monde et du libre arbitre sont chamboulées
Nous pensions nous connaître nous-mêmes grâce à la conscience et agir seul grâce à la volonté alors que la conscience ne représente qu'une infime partie de notre psychisme
Parler d'inconscient est paradoxale car pour pouvoir en parler, il faut être conscient de l'inconscient
➥Si on est conscient de l'inconscient, il perd alors son essence
La notion d'inconscient est donc problématique, nous l'étudieront donc en la liant cette réflexion à la compréhension de ce que peuvent être notre identité et notre liberté
Inconscient, liberté et identité, qui suis-je ?
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Auteur: Nicolas KRITTER d'après le cours du professeur